La nuit se fait velours, contre la peau du jour . Elle y trace des lignes, elle y pose des signes , elle fait fermer ses yeux, et le monde se fait bleu. Elle se penche un instant, et allume un serment, étoile de baiser qui lui dit que demain, elle reviendra enfin, lui rouvrir les yeux , avec, au creux  des mains, une envie, un aveu et.... chuuuut! le jour s'est endormi au chaud de ses envies .

Sur la vague tendre de la nuit, un petit rêve danse , va et vient, se balance, hésite et puis se gonfle, comme petit bourgeon, sous le souffle du vent, qui murmure au temps, de longs et doux serments...Le rêve attend encore, encore un peu, qu'il y ait au fond des yeux, tant d'amour et d'envies, qu'il pourrait s'y noyer , mais la vague de nuit veille ....et , le moment venu, elle le laissera s'éloigner, pour là bas , dans l'étreinte des bras, et il y restera, jusqu'au petit matin , où s'écrit le chemin .

Où sont ils donc passés les cœurs d'amour que l'on a pu dessiner sur une plage , les châteaux inventés et les rêves trop fous  que les vagues du temps sont venus déchirer inexorablement ? la fée caillou a les pierres du château  qui remplissent ses poches, une pancarte où "le château" n'est que lieu dit indiqué à sa vie, mais nulle trace , ni du château , ni même d'une annexe, ..rien ! Les cœurs se sont effilochés , jusqu'à devenir haillons, que la mer emporte , sans remord , sans regret, sans laisser d'autre trace à la place , rien qu'une plage vide où la fée caillou rêve  de dessiner  à nouveau , un jour qui serait beau ....pfff! elle va ressortir la fronde , évacuer toutes ces pierres dures qui lui blessent le cœur ... et partir , oublier ....

Un mot vient se coucher sur le papier, il est griffé, froissé, par le bout de la plume qui veut le faire pleurer. Il était attendu, mais il ne suffit plus, il est si tard! La ligne qui s'étire ne le veut plus , elle désire d'autres mots, des mots plus beaux, qui dansent , des lettres qui s'enlacent et doucement balancent sur les heures qui passent et ne sont que silence . Elle veut des mots qui touchent, qui dessinent une bouche, des mots qui sonnent doux, là, tout au chaud du cou, des mots qui se font fous, pour courir sous la pluie , inondés de soleil, en rayons d'émerveille! ..Que pourrait elle faire d'un mot, simplement posé là, juste du bout du doigt , qui brille de mille éclats mais a le cœur si froid ? ...il ne sert à rien , il ne fait que chagrin, et la ligne espère, qu'un jour, un morceau de lumière viendra s'écrire sur elle , juste pour oublier, cette ligne de main ....

Le silence s'est posé, tu ne l'as vu venir. Déjà, il ouvre grand les ailes , et au fil du mal, doucement il s'installe! Il fleurit , prend son temps, il sait qu'il en dispose, doux poison de l'envie ,il distille l'oubli. Il glisse, il se faufile entre les lèvres closes, et tendrement, il ose , se glisser dans ton lit...il efface des mains, les caresses, les demains, et même les chagrins , ne laissant que le vide, l'absence d'un grain de vie.... silence, indifférence, dorment au même nid, et quand tu les découvres, là, blottis dans un coin, il est déjà trop tard, il ne reste plus rien, nulle trace du chemin. Le silence a rongé, les désirs, les baisers , les mots et les pensées , alors, tu t'étonnes, le silence frissonne , tu cherches où aller. Il est si loin le jour, qui se disait amour. Tu détournes les yeux, tu cherches un autre feu, tu crois encore un peu, mais au fond, tu le sais, ailleurs ne vaut pas mieux, tout juste rêver un peu. Le ciel n'est pas plus bleu et ,au fond d'autres yeux, le silence est aussi, écrit ,parce qu'il en est ainsi, et que la vie l'a dit,....parce que la vie fait que..... alors, j'oublie .

La tempête se calme, peu à peu, et se lave des peines sous la pluie qui ruisselle .La vague est venue parler à la fée caillou , elle lui a dit ces mots: respire, lâche prise, c'est vrai, tu vas couler, mais je serai là pour te porter....oublie donc le rocher, il se moque bien  de la vague qu'il brise ,il y en a tant et tant autour de lui , il aime les vagues pour le plaisir et la douceur qu'elles lui procurent en glissant sur lui, mais un rocher ne sait pas la douleur d'un cœur, il est sec et coupant, il ne sourit pas , ne murmure pas , tu le crois , ce n'est que le vent qui chante en passant sur lui, il ne sait rien de l'amour , il ne sait aimer autrement! Seul le temps a quelques pouvoirs sur lui, il peut l'effriter, l'user et l'isoler,...un jour, il sera seul, au milieu de la plage , entouré du sable de l'oubli,et les vagues lointaines, qui s'en seront allées , riront bien de la main qu'il leur tend! ce jour là, il saura le murmure des mots, la caresse d'un tout petit caillou , venu se balancer tout contre lui , pensant le réchauffer.... ce jour là, il saura, qu'être fort, ne dure pas toujours, et que seul, sans amour, il n'y aura ni murmure, ni tendresse, de la vague brisée qu'il aura repoussée....

La fée caillou a rangé les vagues qui l'ont portée ,dans le fond de son cœur , il n'y a plus de place, et elle a oublié l'image d'une plage qu'elle avait tant aimée , l'image d'un rocher qui n'est qu'un gros caillou ,juste un peu plus fou ....

La fée caillou est née, de l'amour interdit d'une vague et d'un rochr....la vague rêvait doucement, allait et venait, caressant la plage , se laissant porter avec indifférence, sans rêve mais sans chagrin, jusqu'au jour où, un rocher majestueux lui apparut, là bas, sur l'horizon lointain, l'enjôlant d'un sourire et de mots de demain....alors, la vague tendre, n'eut plus qu'une seule idée, le rejoindre, le toucher, le faire frémir, lui si froid , si dur, et tellement insensible, le recouvrir de son amour fou, glissant pour le polir....Elle savait déjà, que le jour où elle l'atteindrait, elle se briserait, mais peu lui importait, elle voulait vivre enfin ,une fois, une seule fois, avant d'aller mourir en écume de rêve! Les autres vagues émues de cette triste solitude, se mirent à la porter, à la tirer, à aller et venir, de plus en plus fort, elle allait et venait , se rapprochant chaque fois d'un pas, tout en sachant, que dans le même temps, elle reculait d'autant.Mais elle voulait croire, espérer, qu'elle le toucherait enfin, qu'elle l'entendrait sourire et murmurer soudain.. elle le sentait déjà, elle savait la brisure, et pourtant , elle allait , inexorablement, elle se battait tant et si bien que la lune, touchée d'autant d'efforts, décida, elle aussi, de l'aider et de mettre en œuvre son pouvoir d'attraction. Aujourd'hui encore, comme tant d'autres fois auparavant, la vague insignifiante prend son élan, se gonfle et puis s'élance, la rage la balance, encore et encore, de plus en plus loin ,de plus en plus fort, et, à l'instant ultime, où enfin , elle l'enlace, un éclair la brise, il l'a enfin rejoint, elle n'est déjà plus rien, laissant sur le rocher, qui lui s'en moque bien, quelques haillons d'amour. L'étreinte n'a duré  que quelques courts instants, moment d'éternité, les souffles emmêlés , et la voici mourante, qui le voit s'éloigner, ...elle coule, mais ,un instant , elle a cru voir les étoiles briller, celles que l'on n'atteint pas, jamais!....alors, elle se retire, avant de disparaître, elle a vécu, mais , lui laissera-t-elle, une trace, là sur ce cœur, qu'il tient fermé ? elle ne croit pas, mais, elle l'ai aimé, de toutes ses forces, et je sais que de cet amour maudit , a surgi la fée caillou, mi ange, mi démon , dure et résistante comme la pierre, mais tendre et fragile  en son cœur, rêvant d'un amour aussi fort , aussi puissant , qui l'emporterait , elle aussi, loin du rivage , qui la ferait vivre un instant , dans l'étreinte des étoiles....voilà, ce petit coin de moi, caché là ,tout au fond, là où je me réfugie, quand le ciel est trop gris

, pour atteindre l'oubli, ...pour que les vagues ,mouillant mes yeux, cachent la pluie qui ruisselle , en se mêlant à elle! ....un jour, j'irai y déposer mon âme , là, entre vague et rocher, en bouquet de baisers qui alors, pourront enfin voler ......

Voici les grandes lignes de vie , à respecter scrupuleusement, à la lettre! et je vais m'appliquer, désormais, à les suivre. Je pense que ce sont les meilleures qui soient, il faut juste parvenir à les mettre en pratique, pas forcément toutes à la fois, ni dans le même ordre , mais avec de la persévérance , et sans modération , ça devrait le faire .

Je suis la fée caillou, faite de plumes et de vent, de bulles et de rêves , d'amour et de caresses, et pourtant, si tu crois m'attraper et puis m'apprivoiser, tu seras étonné. Couchée dessous la mousse, qui te semble si douce, sommeille une fronde ...si ton cœur est de pierre, je me ferai rocher, qui viendra te briser! nul ne peut pénétrer dans mon jardin secret , pour y mettre les pieds et piétiner mes rêves , et pour avoir la clé, il faut savoir jouer.... alors siteplé, ne me cherche pas trop! hihi! je suis la fée caillou, fée pour te rendre fou.. oups!.. l'élastique a sauté, le caillou a volé!...

Dans la flaque de nuit , une étoile m'a souri, j'ai posé mes soucis, j'ai repris mes envies, et j'ai plongé aussi, pour pouvoir la pêcher et vous la rapporter. Je suis sûre qu'elle est belle et douce à rêver. Dans la flaque de nuit, vies donc toi  aussi, nous referons la vie et les rêves aussi....pour qu'aux flaques de pluie, nous pataugions d'envie , d'aller chercher l'oubli et la lune cachée ....

Le soleil semble vouloir sourire , malgré le froid. De son doigt, il étire la ligne , tout là bas, celle où un rêve s'éveille , la ligne d'émerveille, que l'on ne peut toucher  mais que l'on peut rêver, un jour, dessiner. Elle recule sans cesse, pour me faire avancer et si, trop fatiguée, je la vois s'estomper, demain ,elle sera là, et le cœur sourira plein de folles pensées , à semer en chemin, pour qu'un jour, un demain , il y ait , dans une main, quelques traces de moi, pour ne plus avoir froid! ...alors, je saurai , que la route et les doutes , n'auront pas été vains ...se tairont , les chagrins .

Le temps , ce sont les grains de rien que l'on a dans la main, sans prêter attention, jusqu'au jour où, il n'en reste plus qu'un et là, on sait alors que le temps , c'est la vie. Le temps ,ce n'est pas rien, , il récolte les chagrins  pour en faire des perles caressées par l'oubli. Le temps est assassin , et pourtant il est tout ...il est là, dans la main, tu peux serrer les poings , il filera sans bruit , alors,  que chaque grain , même s'il est de pluie , soit lumière d'aujourd'hui. Aime, rêve et profite de lui avant qu'il ne t'oublie !...

Il a fallu que j'aille jusqu'aux portes du mal , noyée de larmes , pour comprendre qu'il suffit de ne plus rien attendre , de ne plus regarder la porte qui se ferme, seulement imaginer celle qui va s'ouvrir, et ne pas oublier de penser d'oublier, pour apaiser les peines ...je ne sais pas le temps qu'il me faudra encore ,pour refaire le chemin et m'éloigner enfin ,pour regarder demain . Je sais qu'il y aura bien d'autres jours où tout ira moins bien, mais, vous qui m'avez aidée et tirée par la main tandis que je coulais, je veux vous dire que j'ai mis un sourire , et puis de la musique pour brûler le silence et remplir les absences et puis, j'ai installé, pour combler tout le vide , un rêve familier qui me parler d'aimer , sans toujours , juste laisser aller , juste un rêve doux , que je m'applique à faire, chaque jour, chaque soir, chaque fois que j'ai faim d'aller un peu plus loin ...je marche et je parcours , et parfois je me couche dans le sable mouillé, comme sur une bouche pour sentir son baiser...je crois que j'ai lâché et que j'ai décidé de ne plus ressentir ni douleur, ni soupir, ni manque ,ni besoin, qui donnent le chagrin, juste laisser venir , essayer de tenir malgré toute la misère de cette pauvre vie qui me tient compagnie ,..je regarde ailleurs ,..je ne sens plus mon cœur , ..rien que de la douceur .

Une goutte de fée, d'un doux rêve a perlé. Au bout du doigt, posée, je l'ai sentie frémir, avant d'aller glisser, sur un pont de soupirs...tandis que , d'un sourire, un regard l'aimait, elle est venue s'étendre sous la main du plaisir ...et la goutte de fée est devenue désir. Le rêve envolé, petit éclat de rire , juste du bout des lèvres l'a soudain avalée....je m'en vais butiner, et me faire plaisir ,oubliez l'avenir , ne pensez qu'aujourd'hui , allez cueillir les rires et mille petits baisers .

Je suis juste là , à rêver doucement , à ranger mes tourments , qui lentement s'apaisent, sans trop savoir comment, juste en se disant qu'un rêve n'existe pas, qu'il est simplement là, pour un peu de douceur, et qu'il faut vivre ailleurs, juste en se posant , sur une plage douce, chaque fois que la peine veut repousser la porte, et en imaginant des choses belles et tendres, sans hier, sans demain ,pour ne plus en souffrir, des choses sans chagrin, en attendant la main qui finira , c'est sûr, par guérir la blessure, et qui me donnera avant de se servir , avant de me cueillir.....un jour, tout ira bien

La nuit s'étire , juste un léger soupir en regardant partir le jour , dans un sourire. En doux murmure , il est venu glisser comme voix de velours, afin de l'effleurer en perles de rêves fous, doucement ruisselés , traçant du bout des doigts les lignes et les sentiers qu'il a voulu aimer....ruisseau venu chanter sur la fleur de peau avant de l'inonder de rires , tel un sanglot qui roule , et vient glisser...Le jour s'en est allé mais il lui a laissé une petite fleur , pétales de douceur , comme un petit bonheur, infime, minuscule, qui fait du bin au cœur et tout à coup bascule....un rêve venu nicher dans le creux de ses heures ,pour s'unir à la lune , à sa douce lueur, et te donner des rêves à la tendre saveur . Que la nuit soit peuplée de rêves merveilleux dans le fond de tes yeux .

Ecrire, c'est mourir en dedans, c'st pleurer en chantant ,écrire, c'est se noyer , aller jusqu'en enfer , poings serrés en prières ...écrire, c'est la nuit qui veut aimer le jour et l'attacher d'envies , par des lettres unies, en sachant bien pourtant, que c'est chose impossible ..J'ai fait le grand ménage, trempé ma plume en rage , aux mots qui faisaient mal, afin de mieux sentir le sens de souffrir. J'ai fermé les tiroirs, après avoir rangé tous les rêves brisés, fini par accepter qu'ils ne seraient jamais, ce que mon cœur savait , une réalité, des mots me l'ont montré. Parfois un mot suffit, à voir qu'on s'est trompé et laissé aveugler, et qu'il est mieux d'aller et de se détacher...Dans du papier de soie, pour mieux les protéger, eux que j'ai tant aimés, pour garder la douceur, les voici bien pliés. Ma plume s'est brisée, tant de fois réparée, usée, désabusée, d'avoir autant tracé de lignes sur l'hiver, tant de griffures amères, tant de rêves poussière...il faut bien accepter que le temps est passé. A présent, il reste des pages blanches, qu'il va falloir remplir ,les caresser de mots qui meurent d'envie de dire qu'ils sont encore en vie, encore , et malgré tout...je veux les éclairer en rayons de tendresse , éclaboussés de miel, c'est si doux la tendresse, bien plus doux que l'amour, , c'est comme une caresse qui glisserait toujours, sans mal , sans ivresse, juste un bout de velours. "Ecrire, c'est hurler en silence "et j'ai bien trop hurlé , il est temps d'oublier et de chanter l'été, de murmurer  l'envie de vivre encore un peu et de voir dans des yeux  d'autres mots inventés .....

Se mettre hors de portée, de ce qui peut blesser, se retirer un peu , à l'abri de la pluie. ..garder au bout des yeux , juste les jours heureux , qui parlaient en mots doux, en frissons un peu fous, rien qu'un bout de chemin qui n'était pas écrit, sur la ligne de demain, ou qui ne voulait point...un rayon de chaleur dont il faut s'éloigner , par peur de se brûler, réapprendre le froid , juste pour se réchauffer ...et ne plus regarder !...

C'est un rire qui court, et caresse la peau , un murmure d'amour coulant comme un ruisseau , une goutte de plaisir qui pétille et s'étire , c'est la main qui parcourt le chemin des soupirs, avant de s'en aller trouver  d'autres sentiers...c'est la longue complainte , s'échappant du violon dont on pince le cœur...c'est l'instant qui chavire et te fait oublier toutes les autres routes , semant des jours de doute ....jusqu'à finir , enfin , en hiver , au jardin , et qui vient recouvrir la douceur du rire ,et gèle les désirs ....alors, le rire s'éteint, par manque de sourire.

Etre comme une plage, oubliée par l'été, sous le va et vient  incessant des vagues qui s'élancent et glissent pour effacer les griffures de la vie et les plaisirs ,aussi, sans jamais fatiguer, sans rêve mais sans chagrin...Chaque vague qui danse, me pousse un peu plus loin , m'éloignant de la peine , en posant des images , des baisers, des sourires ,pour mieux les effacer , quelques lambeaux d'envies ,aux grains de sable, unis ,qui viennent rappeler..et puis....la voici   qui remporte tout ce qu'elle a tracé , la voici qui s'enfuit....et la plage oublie , ne reste que la vie pour murmurer un peu , et la mélancolie, petite fleur de nuit qui traine au fond des yeux ..

La nuit a laissé couler sur le jour, l'encre de son amour , jusqu'à ce que enfin unis, il en naisse un songe , un chemin de bonheur, voyage de douceur....jour et nuit ne font qu'un , l'espace d'un instant , et au fond de leurs yeux, les étoiles s'envolent et rejoignent les rêves, pour devenir baisers qui viendraient se poser pour pouvoir t'enflammer ...que ton regard se couvre d'un voile de douceur pour enlacer le cœur , que ton sourire dessine le chemin de l'amour , et d'une belle nuit , et que tes mains écrivent le rêve qui enivre jusqu'au petit matin ...

Fatiguée de danser avec un brin  de vie , qui , sans arrêt , me marche sur les pieds, je laisse là mes souliers, si toi, tu veux les essayer avant de dire que le soleil finit toujours par revenir. Ils ont tellement marché et ils sont tant usés , sans un pas de bonheur , sans doute serait il mieux, que je change de danse ou bien de cavalier...à force de tourner , j'ai perdu la boussole, et je suis épuisée, et me voilà perdue...le cœur et les pieds nus!..La vie n'a qu'une parole, celle de te mener, à la porte du temps , peu importe comment. La vie "ne fait pas que..."c'est une phrase écrite par qui ne sait pas que ....c'est bien plus compliqué, il faut les bons souliers, une fée s'est trompée le jour où je suis née. Si tu as un sourire, tu peux le déposer, en place des souliers il sera le soleil qui me fait tant défaut....imaginaire, c'est vrai, mais il guérit des maux ...

Reviendront bien les coquelicots , pétales fragiles de tendres mots pleins de lumière, trop éphémères, mais tellement doux à effeuiller...baisers légers , soudain froissés au champ de blé, souffle du vent chaud qui ondule, et qui ,soudain te bascule...ne plus rien voir, tant le soleil éclaire le ciel qui était noir, les yeux brulants , les mains dansant, à tire d'ailes , et toi au sol, qui t'étires, alors s'évade un long soupir....avant, d'une dernière vague , mourir,....sur le bout de ton doigt un sourire , avant l'oubli d'un avenir ....

Dans un flacon d'envie, j'ai enfermé la nuit, j'ai rajouté mon rêve, du jour qui s'achève, pour qu'au premier frisson , de la vague d'oubli, il demande à la lune, ...juste un rayon d'espoir, pour faire la nuit moins noire...dans l'étreinte du ciel, sur la mer qui danse, j'ai jeté le silence , pour qu'il revienne chargé, des plaintes et baisers de la vague qui s'élance pour inonder le monde ....

Un jour viendra, où je ne saurai plus pourquoi, j'avais au bout des doigts, l'envie, à fleur de  toi ..le rêve se décroche, le jour approche, ..touches d'absence remplissent , en silence, se serrent les unes aux autres, pour ne plus laisser passer le besoin , ce manque de laisser voyager les pensées, sur les lignes imaginées, parcourues , sur des mots trop effleurés...le jour est là, où il ne reste au bout des doigts, qu'un vide où tu ne t'écris pas, une page, où plus rien ne parle d'émoi...Sans entretien, le jardin de l'amour, de la vie, a péri et l'herbe de la nostalgie, finit par disparaître ,sous la mousse tendre de l'oubli...Le jour viendra, où il y aura un autre jardin à cultiver, de belles fleurs à aimer...le jour viendra, où je reprendrai gout à jardiner d'autres rêves, d'autres baisers et où tout cela sera effacé ....