Au port des mots qui rouillent, il est un rire qui mouille , laissé à l'abandon , sans envie , sans raison....juste le temps qui passe , le caresse et le casse, et puis gomme la trace, du long et doux voyage. Il y eut des naufrages mais le soleil venait sécher le pont mouillé en offrant un rivage où pouvoir nicher .....il reste cette image, d'un rêve fou, couché, dans ce grand champ de blé, fauché avant l'été....comme un p'tit coquelicot , tache rouge sur un mot .

Sur le grain de la peau , la fleur d'envie se couche , éclaboussant de mots, les lèvres qui la touchent ...lambeaux de vie farouches qui osent se poser et glisser sur la flamme qui vacille et s'étire en filament d'oubli ...rêve aux murs de cristal qui volent en éclats, lorsqu'au bout du pétale , roule la goutte d'étoile....papillon de velours, fragile fleur fatale qui efface le mal pour un instant volé à une éternité  

 Le rêve s'est accroché , incrusté sous ma peau , un tatouage d'oubli, indélébile folie qui erre et se faufile sur mon âme trop nue, pour écrire sa place, et sa trace tenace s'est ancrée à mes jours. Je ne peux ni ne veux m'en défaire , où que j'aille, il me suit, s'enfonce dans ma chair , au fil du temps qui fuit , il reste , il s'est écrit . Il respire en moi, il est chaud ,il est là, dans mon souffle et mon sang, il coule dans mes veines, aux couleurs de mes peines , et , s'il brise mes chaines , le temps d'un rêve fou, ,il devient la magie , aux yeux cernés d'oubli ,. A l'abri , sous un mot , sous une ligne d'envie , nos rêves tracent l'abri pour s'enlacer ,unis ......

A la porte du soir, dans un ciel trop noir, j'ai croisé leur regard, les mots sont désespoir, ils errent , le cœur blafard , les aiguilles du miroir qui tournent sans rien voir ....Les mots sont à genoux, avec, autour du cou, les gouttes d'encre de pluie, qui les noient dans l'oubli   .A la lame de vie, les mots se sont soumis ,ils n'ont plus l'appétit, ils ont perdu l'envie! doucement ,ils se trainent , ils ont rompu les chaines , se touchent du bout des lettres , dans un dernier soupir , avant de disparaître , pour remplir leurs yeux , de ce qu'ils voulaient dire , et qu'on leur a fait taire ! Voici les mots à terre , et il suffit d'un point , au bout de leur chemin, sur la ligne silence pour qu'ils perdent leur sens , pour que vienne la nuit , pour qu'ils perdent la vie , sans un bruit , sans un cri, cachés derrière la vie .Les mots ne sont plus rien que lettres désunies ne volant plus , tant pis ....

Un rêve glisse, l'air de rien, et se faufile, comme un vaurien...un rêve tisse au bout d'un fil des mots si doux mais si fragiles , de déraison mais c'est si bon, des pensées folles , qui affolent ...un rêve pose au bout d'un geste la ligne d'ose une caresse , il va et vient et puis s'empresse , perd son chemin , et puis il cesse .......tu le sais bien , le rêve ne reste , que temps d'ivresse ,il est paresse. Le soleil danse sur l'horizon , en lui donnant de longs frissons ......et vient éclore folle promesse , à grignoter sous la caresse .....

J'apprend à ne plus me pencher pour cueillir un baiser , j'apprend à marcher seule, sur un autre sentier, ...Je sais , vous êtes là, je vous sens , je vous sais, mais , j'apprend à ma main à ne plus rechercher , une ombre ,un demain , espoir ou bien chagrin , ....j'apprend le fil du temps , qui se tisse en destin , j'apprend qu'au fond des yeux , il n'y a pas que du bleu , que l'on ne veut pas toujours lire ce qui est écrit de peur de perdre un peu, la magie d'une histoire . J'apprend l'éloignement d'un rêve qui me touchait et effleurait mes chaines d'un air de liberté , qui savait se pencher et poser à ma bouche, le goût parfois amer de la vie qui se couche ,en espérant l'été ....il faudra bien qu'un jour le cœur apprenne aussi à se taire d'aimer , que le sel sur les lèvres prenne le goût sucré de ce qui est passé ....ce sera l'heure des fée qui aura effacé le rêve au gout amer.....

Au bord de ta paupière, pouvoir prendre la mer, la vague qui surgit en lignes éphémères , frappe au bord et s'enfuit , s'accroche et désespère ...au bord de ta paupière , faire couler l'amer pour noyer ma misère ....au fil de ton sourire , étendre les soupirs avec le désir , les mots pour seul bagage , les rêves en voyage ....accrocher les envies , qu'elles éclatent en rires , et , qu'au souffle du vent , elles sèchent les tourments......au fil du sourire , suspendre le plaisir , attendre sans rien dire, déposer l'avenir.....et ,lorsque la tempête vient déchirer le rêve , attendre que la bouche s'étonne et puis se couche , ....alors, s'étendre et puis mourir là, au creux de la main qui sourit et se donne , se serre et s'abandonne dans un dernier refrain ....c'est le bout du chemin  .

La pendule a hurlé, et l'a fait frissonner ; les heures ont tressailli, le cœur s'st décroché! les aiguilles ont planté comme lames de pluie, des rêves insensés dans le cœur engourdi  .Il s'était bien promis, qu'on ne l'y prendrait plus, lui, instrument trop usé qui avait renoncé  et allait doucement aux heures de la nuit ...tic tac régulier, sans pleurs, mais sans envies . Comment un cœur mécanique , huilé , aux rouages rutilants , mais sans âme , pourtant, avait il renversé, ce petit coeur tremblant , en lui faisant rêver à cette mousse douce ensemencée de pousses qui voulaient s'élancer en mots, lettres caresses qui s'effleurent et se touchent   avant de s'embraser en carillon d'amour....un éclair qui sourit, qui transperce l'envie , qui danse en vagues d'ondes , qui l'entraine et l'inonde et puis soudain, le lache ...cœur déséquilibré , des étoiles plein le ventre ,il rêve et puis sourit avant de retomber dans son état de mort ....parfois, il rêve encore , survivre encore un peu, tictaquer doucement en maitrisant le temps pour espérer chanter dans un autre printemps et ne pas voir passer les heures qui déchantent .......mécanisme infernal des heures de la vie ...

Ce n'était rien qu'un cœur , un abri à chagrin , qui cherchait la chaleur , d'un mot , ou d'une main , qui voulait la douceur d'une chanson , d'un refrain , et qui oubliait l'heure qui se traine sans faim .Pensant aux jours meilleurs ,  dans son drole d'écrin, il gardait la lueur du rire  de ce chemin ...qui n'était pas le sien , quelle funeste erreur, transformé en terrain d'un jeu où l'on gagne les pleurs ,où il n'y a de demain .......ainsi fanent les fleurs en envolant les cœurs qui ne servent plus à rien .....ce n'était rien qu'un cœur qui n'avait pas pensé se rouvrir en chagrin , lui qui avait posé , sa vie et son destin .....

Au coin de ta paupière, se dessine la vie, une ligne poussière de rires ou bien de pluie, l'horizon des années, qui peu à peu s'écrit ...parfois, ligne amère où coule la rivière, mais ligne qui s'éclaire quand ton cœur sourit. Du bout des doigts , je suis, cette ligne où les rêves viennent poser l'oubli, en pensée , en prière , j'en ôte chaque pierre... du bout des yeux ,je touche , ce sillon de lumière où s'est nichée la vie et , c'est un grain de nuit, qui doucement l'emplit...qu'une nuit, en offrande , pose sa main légère pour lire si j'y suis, et faire de ce chemin , un ligne d'envie où le baiser frissonne pour recueillir la pluie et l'effacer du nid ....

J'ai rêvé bien longtemps, imaginé souvent ,que sous la main du rêve , je posais mon bagage de peine et de nuages...et puis, j'ai fait naufrage ,roulée comme galet , déposé sur la plage ,...les vagues m'effleuraient . J'ai rêvé trop longtemps ,lui confiant mes secrets,

lui offrant mes rivages , tout en faisant de lui ,le soleil de ma nuit....le rêve s'est fait fou, rempli de mots si doux, que j'ignorais encore ...il m'a mise à genoux, faisant courber mon corps , en espoir d'aurore. Et, quand au creux du cou, sa bouche n'a plus donné, ne sachant que cueillir, le rêve s'est perdu...le silence est une arme qui tu , sans dire un mot, ...voilà que je ne sais plus, que je ne l'attend plus , je rêve doucement , en prenant tout le temps , sans avoir dans  les yeux , l'envie de ce ciel bleu , sans avoir sous les doigts , l'envie à fleur de toi , sans tracer dans les mots, le frisson fleur de maux .

C'est un rêve qui passe , les mots se désenlacent, le silence les casse, l'indifférence les glace ...c'est un rêve qui court , qui ne parle plus d'amour, un rire de velours, qui, à l'aiguille des jours, cesse d'imaginer les lettres aimantées pour avoir moins froid , frisson de désamour...un rêve ,sur la mousse, dont la main de l'oubli arrache chaque pousse pour ne laisser en place qu'un trou béant d'orties ...rendre le rêve au diable, et à tous ses semblables , ne plus aller cueillir les bouquets de soupirs , et déposer l'envie qui n'est que ,comme pluie , espoir en terre sèche....et puis, on s'habitue, au silence qui tue , on n'espère plus le bruit qui, du bout de sa lame, incisait la coquille pour faire entrer la vie ...c'est un rêve qui pleure, un rêve qui se meurt qui s'est perdu ,au temps , faute d'avoir un cœur ,un rêve qui voulait , prendre et récolter , sans jamais rien donner ....le temps ,ou bien l'envie lui ont souvent manqué et , faute d'arroser , le rêve s'est coupé aux éclats de silence . Il n'en reste plus rien ou si peu que ,même le chagrin semble quitter les yeux et le faiseur de rêves n'est plus qu'une longue absence qui a franchi la ligne .....

Ainsi s'en vont les rêves, lorsque trop fatigués d'avoir posé l'amour sur les cœurs désunis , pour les réconcilier , leurs ailes sont brisées.... ils vont au même lit , et là ,ils se confient , des mots et des caresses , parcourus de tendresse , pour pouvoir, à leur tour, rêver ,enfin ,d'amour, avant qu'un nouveau jour , ne vienne les briser ...l'un à l'autre collés, les rêves se font fleurs , qui roulent sur le cœur , ruisselant de bonheur , pourtant ,ils savent bien , que le rêve est chagrin ...il donne et s'abandonne et soudain ,il reprend en laissant les tourments .....mais ,le temps d'une nuit , iles rêves sont unis et dessinent l'envie .... très belle et tendre nuit à tous les cœurs unis , et à ceux ,désunis, qui espèrent encore

Lorsque la nuit se pose, il est mon autre vie, il attend et surgit , je me suis fait un nid et c'est là que j'oublie.Je lui prête mes mots,  je dessine ses gestes et sur sa fleur de peau , j'imagine mes yeux qui se posent , afin de le sentir , pour le voir frémir..dans ce rêve si doux, je glisse, à genoux, mes mains deviennent traits qui s'unissent aux lignes  et doucement dessinent la vague, qui fleurit ....j'invente des mots posés tout au bout de ma plume qui viennent comme des bulles éclater , sans raison; j'effeuille des baisers comme robe de lune, jusqu'à venir tomber au milieu des étoiles, me faisant oublier cette vie triste et pâle ....La nuit j'entend son rire, et , au petit matin, le rêve a encore faim, alors je prend sa main , je refais le chemin avant de le quitter sans savoir si ,demain, je serai dans sa main ...doux rêve, mon autre vie, et mon autre chemin que je suis , l'air de rien ....j'imagine , je souris et je suis à l'abri, c'est l'envers de ma vie ....il est mon appétit , ma tendresse infinie , même si............

Je m'en vais écouter le souffle du vent léger qui murmure ...je m'en vais écouter les déclarations d'amour du soleil , et puis, ....j'essaierai d'écouter les mots qui s'accrochent au regard pour te faire exister. Je t'écoute, je t'entend, sans cesse, dans chaque élan de vie, dans le ciel , dans la nuit , dans le rire du temps , mais toi, m'écoutes tu? entends tu ce qui n'est que doux murmure tout au fond de mon âme, mais qui monte vers toi, que je puisse enfin exister ? .....exister, quel beau mot, se voir et puis s'entendre , dans le creux d'une main , dans les yeux, sur les lèvres ou sur un grain de peau , comme un mot dessiné et que, du bout du doigt ,on peut faire rêver !...je voudrai exister , pour de vrai, ...enfin .

Je voudrai tant courir sur la plage mouillée du rêve qui s'étire, pour m'accorder à lui, en effleurant les touches, comme lèvres qui touchent , faisant jaillir la tendre mélodie....touche blanche qui allume, touche noire sous la lune  et , tout au bout des doigts, sentir vibrer le la et s'élancer la note avant qu'elle ne bascule....danser comme un baiser, posé du bout des lèvres, pour faire surgir la plainte de la folle complainte du rêve qui balance...et déposer le "la", au bas des reins du "do" et glisser jusqu'au "sol", sans s'occuper de "si", puis faire le silence , marqué par un soupir , une fois la clé de sol, posée, prête à l'envol! La symphonie s'élance le rêve mène la danse ...

Je l'avais vu si doux ce rêve au regard vert, vert comme la mousse où chante une rivière , où tu cueilles la vie comme douce prière....j'avais pris tous ses mots, pour en faire des barrières , mais il se moquait bien , pour lui pas de chemin , pas de cage de verre, un rêve sans frontière...Je l'avais rêvé tendre et je voulais l'entendre comme espoir donné en fleurs au gout baisers....je le voulais de rire qui doucement glissait avant d'aller se perdre dans le lit des soupirs , pour mettre la lumière. Je le voulais de mots , que lui seul savait amener à mes yeux , des mots sans avenir que je ne savais dire et qu'il m'a arrachés ....je l'aurai voulu mien , le rêve est libertin ,il ne suit le destin , il va , et puis il vient , il s'enfonce comme épine , parfois il te dessine , et te chante l'envie , il est aussi la nuit , cachée pour t'attraper et partir en fumée ....mais il est le murmure que tu ne peux toucher , rêve de liberté .

Sa voix était la mousse , comme tendresse douce où appuyer le front pour se gorger d'envies...son rire était la vague  qui allait et venait avant de m'emporter ..son regard, la lumière qui traverse la chair, en fulgurant éclair , la porte qui éclaire et qui soudain libère une vie de l'hiver....C'était une chimère, un rêve vagabond posé sur l'horizon , tel une tentation, qui m'a fait vaciller, et j'ai failli tomber ..je n'ai vu dans sa main que ce qui me manquait et qu'un rêve peut donner , ignorant le chagrin qui déjà fleurissait au moment où le rêve se posait sur mon rêve afin de l'envahir , l'inondant de plaisir . C'était un rêve beau , mais son cœur ignore la tendresse d'aimer , un rêve qui se pose, juste pour te tenter, juste pour te bruler , juste pour mieux sentir la force de son pouvoir ...Comment est il possible qu'un rêve , en mots posés simple danse de mots hors des réalités , rien      en réalité, rien d'autre qu'imaginé à la fleur des mots , qui riaient sur la peau , puisse autant briser et devenir des maux qui, dans la nuit profonde , feront hurler les heures ?.....comment un rêve doux peut devenir si fou à en oublier tout ....sans pourtant exister ....

Mais, que le jours sont longs, lorsque le vent oublie et que le rêve fuit, quand je me réfugie, imaginant la mer, les vagues qui, comme lui, vont et viennent , me sourient et s'enfuient ...lorsque le rêve fou vient poser à mon cou, cette envie, tout à coup, que j'en oublie le froid, et me laisse à genoux.... lorsqu'il vient m'inonder d'une ondée de baisers, bien trop vite fanés, avant de s'effacer.Il sait éclabousser de rires parfois si doux, cette vie qui se meurt, peu importe, il s'en fout,il est lui rêve fou.Je serre si fort les yeux, que je crois l'attraper, à jamais l'enfermer, derrière mes paupières, je ne fais que noyer cette douce lumière de mes larmes amères. Je sais qu'il sonne faux, et pourtant ,tous ses mots sont là, me tiennent chaud, même sans trop y croire, ils font naitre l'espoir, en attendant demain, ou un jour prochain, où j'aurai dans la main ,  un rêve , une histoire, une autre vie , enfin!..sans barreaux d'espérance, sans le bruit du silence, juste pour exister, sans devoir m'inventer, un rêve qui m'aimerait, pour de vrai ....

Un baiser s'est noyé, au bol des mots fanés. Une main avait mis, posé à sa portée, un grand bol d'envie, lui qui ne connaissait que famine et ennui! il s'enivra d'oubli au parfum de folie ...et puis, pour mieux l'apprivoiser, la main a parsemé , quelques miettes de mots, qui lui semblèrent si beaux, que ,par eux, ébloui, il ne vit plus la nuit.... un vrai festin de roi, pour lui qui avait froid, qui ne pensait même pas pouvoir faire tel repas!....il picorait sans cesse, couché sous la caresse, il apprenait l'envie, l'envie d'avoir encore, et encore, ...il oubliait si vite le passé et la vie.! il n'y eut bientôt plus, que quelques pauvres miettes , de plus en plus petites, ne pouvant rassasier le baiser affamé , il apprenait le prix!....Il avait trop rêvé, s'était laissé aller, ...sans vouloir savoir qu'il n'avait pas de place au chaud de cette main , à l'abri de ce nid où il n'aurait suffi ...un pauvre petit baiser naif et affamé, , lui qui ne savait pas le goût fou de l'envie, il se mourrait d'oubli, alors il a sauté dans la flaque d'ennui qu'il n'aurait dû quitter ....et le baiser mouillé a coulé sous la vie .

Quand un rêve s'éteint, c'est une fée qui meurt ,mais chacun le sait bien, il est baiser du cœur et ne dure que le temps d'oublier....l'espace d'un frisson. Quelques mots de douceur , et il est déjà loin, le rêve n'est qu'un jeu inventé par l'esprit ,pour éloigner la vie, et faire sourire les yeux. Le temps de le sentir, il est déjà parti, tu peux fermer les yeux, tu n'étais rien pour lui, juste un bout de ciel bleu, qu'il voulait accrocher à toute sa panoplie, voir s'il pouvait encore faire tomber la pluie! Ne pleure pas petit, les rêves ,on les oublie , c'est comme ça, c'est la vie...juste un peu de poussière , pour faire vivre les fées, non, je ne suis pas fée, juste petite d'homme qui a voulu rêver et qui s'est déchirée à trop vouloir voler ....

"pierre qui rêve peut prendre pousse", mais encore faudrait il que son cœur sache rêver! la fée caillou avait gardé, au fond de sa poche, une belle pierre, que la vie avait posée là, au bord de son chemin ,sur laquelle, elle s'était penchée, attirée, sans trop savoir pourquoi, sans doute pour son éclat, et l'envie irrésistible de la toucher, de se lire en elle .elle aimait l'effleurer, juste du bout des doigts, et d'un bruissement d'ailes, sentir qu'elle était là, chaude et douce, ...elle aimait à rêver, qu'un  jour, elle trouverait le chemin de son cœur, pour l'atteindre, cherchant au fond des mots, la fêlure fragile, où elle pourrait, alors, s'enfoncer, pour soigner sa blessure .Elle l'a tellement usée, dans le creux de sa main , tant de fois regardée pour éblouir ses yeux, qu'elle en a oublié qu'une pierre ne rêve pas, en tout cas, pas comme elle.Une pierre reste de marbre, ne se sert pas du cœur,une pierre, elle, est belle et douce à caresser, rien de plus, rien ne saurait l'atteindre et la mettre à genoux. Voilà, la fée caillou a encore trop rêvé ,il lui faut oublier, qu'une pierre et une fée ne sont faits pour s'aimer....je m'en vais préparer un bouillon de caillou où je mettrai la pierre,....pour le goût !..

Pour ceux qui ne sauraient pas encore qui est la fée caillou, allez donc voir plus bas et vous trouverez sa légende...

C'était la main d'un ange, venue s'agenouiller , pour pouvoir effeuiller , et oui, comme c'est étrange, le manteau de la fée , censé la protéger . La main a raconté les étoiles qui brillent , si haut qu'il faut aimer, pour pouvoir les rêver. La fée a pris la main, a cru la posséder, la laissant s'évader sur ses rêves secrets , mais ,au fil des chagrins , c'est elle qui est tombée , en ouvrant cette porte , pourtant fermée à clé ...elle ne s'est pas méfiée. La fée a trébuché sur un rêve brisé ..........

Avant, les mots dansaient et se cherchaient , ils fleurissaient en rires, dès le premier soupir , première lueur du jour... avant ,les mots s'aimaient et s'enlaçaient d'amour , étreintes douces et tendres de ces mots de velours, ....avant ils étaient là, à chaque coup de froid, présents à tout instant, comme bleuets au champs, en faisant belles les heures, et déposaient du sucre au coin des lèvres closes pour les faire jaillir ...jusqu'à la nuit, ils se donnaient, mots d'envie au gout de secret, qui s'emmêlaient et s'endormaient ensemble même sans se toucher ,.... à présent, c'est du sel , les mots sont infidèles , et quand ils viennent enfin, ils ne sont pas de ceux que l'on aime à entendre ..... oui , mais c'était avant  ..... il y a déjà longtemps , et le toujours est loin parsemé de chagrin ....collier de rires au cœur brisé , traine de soupirs au gout salé, fil du désir qui a sombré ....malgré les dires de mots usés ....et le silence vient s'installer , indifférence, volet fermé , ne plus sentir , ni espérer ...laisser les mots se disperser et s'en aller .

Un jour, dans un nuage, j'ai cru voir le bonheur. Il avait les yeux verts , sa bouche était de fleurs, il avait la lumière qui manquait à mon cœur ....un nuage éphémère qui laisse le gout amer de n'avoir eu le temps de faire pousser la mer dans son rire d'enfant , dans son cœur trop grand, où logeait  le désert ....son rire était le vent qui chasse la misère et nettoie les tourments....... j'ai voulu l'attraper, l'accrocher à mes heures , il n'était qu'un baiser, parfumé de douceur, qui se laisse rêver mais qu'on ne peut toucher que dans une lueur ...je l'ai vu s'éloigner et emporter mon cœur . Un nuage , c'est doux, on y lit tant de choses, pour peu que l'on soit fou et que l'on imagine ouvrir les portes closes.....mais voilà qu'il s'efface et son cœur est de glace, il ne laisse rien lire , il sourit et s'étire dans un dernier soupir , il me laisse en chemin , avec au creux des mains, l'envie de ce chemin , qu'elles voudraient tant connaître ... ce n'est rien qu'un nuage , qui fait naitre l'orage , rien de plus , rien de moins, nuage de passage dans un ciel sans destin, qui fait fleurir les maux , et ma muse des mots ....... mais un ciel sans nuage , c'est une vie sans chemin .